Catégorie : Pratiques et vie spirituelle

« Le sens et les modalités du jeûne du mois de Ramadan » (Anne-Sophie Monsinay)

Le sens spirituel du jeûne

Le jeûne renvoie à l’idée d’un retrait du monde et de notre quotidien. « Saoum » signifie « jeûner, s’abstenir, faire abstinence, chômer, se taire, se calmer ». En se privant d’un élément vital pour le corps, nous l’affaiblissons et apprenons à le maîtriser. Nous sommes moins soumis à notre corps, à ses désirs, à notre mental, à notre ego et plus en phase avec notre état divin. En délaissant notre corps, nous nous détournons de ce qui contient notre incarnation et nous ancre dans ce monde. Nous favorisons des états spirituels plus poussés et plus propices à nous relier à l’Unité. Cela ne doit être qu’occasionnel car nous sommes sur terre pour vivre notre incarnation et nous réaliser dans notre corps. Néanmoins, le jeûne est un bon outil pour développer des facultés spirituelles. Paradoxalement, ce délaissement du corps entraîne en réalité une plus grande attention à celui-ci. Nous prenons davantage conscience de notre état physique, de notre force ou faiblesse physique avant de prendre conscience de la force spirituelle prodiguée par le jeûne. Les aliments consommés au moment de la rupture du jeûne le sont avec plus de conscience et ont un effet plus immédiat et ressenti sur notre corps. Par exemple, le jeûne sera vécu avec plus de difficultés au lendemain d’un repas trop copieux ou inadapté.

« Le sens de la pérégrination et du désert en islam » (Anne-Sophie Monsinay)

1. La pérégrination : le voyage en pays lointain

La pérégrination ou « voyage en pays lointain » est une pratique spirituelle très développée dans les milieux soufies. Elle trouve sa justification dans le texte coranique.

Heureux ceux qui font retour, les adorateurs, les louangeurs, les itinérants, ceux qui s’inclinent et se prosternent, qui commandent ce qui est reconnu convenable et interdisent ce qui est considéré comme désapprouvé, ceux qui observent les limites fixées par Dieu. (Coran 9 : 112)

« Jusqu’où adapter ses pratiques à la vie moderne ? » (Eva Janadin et Anne-Sophie Monsinay)

« Voici la cinquième et dernière partie du compte-rendu d’une journée d’étude et de dialogue organisée par l’Association pour la renaissance de l’islam mutazilite (ARIM) en avril sur le thème : « Repenser sa vie spirituelle avec l’islam. Quelles pratiques islamiques pour notre temps ? ». La fatigue quotidienne, un emploi du temps surchargé, des imprévus, les contraintes familiales et professionnelles sont autant d’éléments extérieurs qui nous empêchent parfois de répondre à un appel intérieur. Beaucoup de participants semblent regretter de ne pas pouvoir prier à l’heure ou de parfois devoir adapter les horaires de leur jeûne en raison de contraintes extérieures. Une trop grande adaptation aux rythmes effrénés du quotidien revient pour eux à enlever le sens de ces pratiques qui sont calquées sur les rythmes naturels du soleil et des astres.

« Adapter ses pratiques aux enjeux de notre temps » (Eva Janadin et Anne-Sophie Monsinay)

« Voici la quatrième partie du compte-rendu d’une journée d’étude et de dialogue organisée en avril 2018 sur le thème : « Repenser sa vie spirituelle avec l’islam. Quelles pratiques islamiques pour notre temps ? ». Les nouveaux enjeux contemporains poussent régulièrement les participants à reconsidérer leurs pratiques par nécessité éthique. Ces dernières sont pour eux de véritables outils pour répondre aux défis de notre temps comme l’écologie, la préservation de la santé humaine, la protection du règne animal, la surconsommation, les inégalités socio-économiques mais aussi les dérives de l’instrumentalisation du religieux par le politique.

« Soutien aux dé-jeûneurs ! » (Eva Janadin)

« Si mon ramadan est encore cette année riche en méditations, je ne peux m’empêcher de ressentir une pointe d’amertume. Elle me vient des nouvelles médiatiques que j’ai pu croiser ces derniers jours. Chaque année, toujours la même rengaine. Une musique lancinante qui m’est de plus en plus insupportable. Des êtres humains ont de nouveau été agressés pour avoir osé enfreindre les « obligations religieuses ».

« De la volonté de trouver du sens à ses pratiques » (Eva Janadin et Anne-Sophie Monsinay)

« Voici la troisième partie du compte-rendu d’une journée d’étude et de dialogue organisée par l’Association pour la renaissance de l’islam mutazilite (ARIM) en avril sur le thème : « Repenser sa vie spirituelle avec l’islam. Quelles pratiques islamiques pour notre temps ? ». Aborder ses pratiques comme des devoirs religieux ? Pour les participants, cela n’engendre chez eux qu’un sentiment de culpabilité lorsqu’elles ne peuvent pas être suivies à la lettre. Il ne s’agit pas d’accomplir un rite simplement « parce qu’il le faut », sans le comprendre, ou encore pour « faire plaisir » à Dieu afin d’obtenir égoïstement sa place au Paradis. Beaucoup souhaitent sortir d’une approche quantitative et comptable du rite pour privilégier la qualité. Les pratiques doivent être libres pour que celles-ci nous apaisent et nous revitalisent intérieurement. Elles ne doivent pas susciter la crainte de Dieu, le désir de cumuler des bons points ou être incitées par la volonté de se faire bien voir par ses coreligionnaires.

« Vers une nouvelle sociabilité spirituelle en islam » (Eva Janadin et Anne-Sophie Monsinay)

« Voici la deuxième partie du compte-rendu d’une journée d’étude et de dialogue organisée par l’Association pour la renaissance de l’islam mutazilite (ARIM) en avril sur le thème : « Repenser sa vie spirituelle avec l’islam. Quelles pratiques islamiques pour notre temps ? ». De nombreux participants ont soulevé le fait qu’ils subissent régulièrement le regard culpabilisateur et moralisateur de leurs coreligionnaires sur eux dès lors qu’ils ont une approche singulière de leurs pratiques. Ainsi, certains se sentent mieux lorsqu’ils prient seuls chez eux plutôt qu’à la mosquée car ils ne subissent pas le regard d’autrui. Leur intimité est préservée quitte à ressentir une certaine solitude.

« Singulier, mais pas seul ! » (Eva Janadin et Anne-Sophie Monsinay)

« Voici la première partie du compte-rendu d’une journée d’étude et de dialogue organisée par l’Association pour la renaissance de l’islam mutazilite (ARIM) qui s’est déroulée le samedi 21 avril 2018 à Paris sur le thème : « Repenser sa vie spirituelle avec l’islam. Quelles pratiques islamiques pour notre temps ? ». Ceci vise à restituer les échanges entre les 150 participants répartis en groupes de discussion qui ont eu lieu pendant 1h30 sur les différents types de pratiques en islam (dévotionnelles, alimentaires et éthiques).

« Repenser sa vie spirituelle avec l’islam. Quelles pratiques islamiques pour notre temps ? » (Eva Janadin et Anne-Sophie Monsinay)

« Comment revivifier les pratiques islamiques en les adaptant au temps présent et à ses nouveaux enjeux, politiques, sociaux, économiques et culturels ? Loin d’être une hérésie ou une gageure, la revitalisation des pratiques religieuses codifiées en islam fera prochainement l’objet d’une grande journée d’étude et de dialogue à Paris, sous l’impulsion d‘Abdennour Bidar, Eva Janadin et Anne-Sophie Monsinay.

« Quelles pratiques islamiques pour notre temps ? De la nécessité de repenser sa vie spirituelle avec l’islam » (Abdennour Bidar, Eva Janadin et Anne-Sophie Monsinay)

« Comment parler de « réforme de l’islam » sans oser renouveler les pratiques religieuses ? La vie spirituelle parle du quotidien, de ce que chacun et chacune peut comprendre et faire pour approfondir sa quête personnelle de sens. Pour s’épanouir, elle a besoin aujourd’hui d’un ensemble de pratiques adaptées à notre temps. C’est justement ce travail que nous souhaitons initier lors d’une journée d’étude et de dialogue qui se déroulera samedi 21 avril 2018 à Paris sur le thème suivant : « Repenser sa vie spirituelle avec l’islam. Quelles pratiques islamiques pour notre temps ? ».