Mois : juin 2018

« Jusqu’où adapter ses pratiques à la vie moderne ? » (Eva Janadin et Anne-Sophie Monsinay)

« Voici la cinquième et dernière partie du compte-rendu d’une journée d’étude et de dialogue organisée par l’Association pour la renaissance de l’islam mutazilite (ARIM) en avril sur le thème : « Repenser sa vie spirituelle avec l’islam. Quelles pratiques islamiques pour notre temps ? ». La fatigue quotidienne, un emploi du temps surchargé, des imprévus, les contraintes familiales et professionnelles sont autant d’éléments extérieurs qui nous empêchent parfois de répondre à un appel intérieur. Beaucoup de participants semblent regretter de ne pas pouvoir prier à l’heure ou de parfois devoir adapter les horaires de leur jeûne en raison de contraintes extérieures. Une trop grande adaptation aux rythmes effrénés du quotidien revient pour eux à enlever le sens de ces pratiques qui sont calquées sur les rythmes naturels du soleil et des astres.

« Adapter ses pratiques aux enjeux de notre temps » (Eva Janadin et Anne-Sophie Monsinay)

« Voici la quatrième partie du compte-rendu d’une journée d’étude et de dialogue organisée en avril 2018 sur le thème : « Repenser sa vie spirituelle avec l’islam. Quelles pratiques islamiques pour notre temps ? ». Les nouveaux enjeux contemporains poussent régulièrement les participants à reconsidérer leurs pratiques par nécessité éthique. Ces dernières sont pour eux de véritables outils pour répondre aux défis de notre temps comme l’écologie, la préservation de la santé humaine, la protection du règne animal, la surconsommation, les inégalités socio-économiques mais aussi les dérives de l’instrumentalisation du religieux par le politique.

« Soutien aux dé-jeûneurs ! » (Eva Janadin)

« Si mon ramadan est encore cette année riche en méditations, je ne peux m’empêcher de ressentir une pointe d’amertume. Elle me vient des nouvelles médiatiques que j’ai pu croiser ces derniers jours. Chaque année, toujours la même rengaine. Une musique lancinante qui m’est de plus en plus insupportable. Des êtres humains ont de nouveau été agressés pour avoir osé enfreindre les « obligations religieuses ».

« De la volonté de trouver du sens à ses pratiques » (Eva Janadin et Anne-Sophie Monsinay)

« Voici la troisième partie du compte-rendu d’une journée d’étude et de dialogue organisée par l’Association pour la renaissance de l’islam mutazilite (ARIM) en avril sur le thème : « Repenser sa vie spirituelle avec l’islam. Quelles pratiques islamiques pour notre temps ? ». Aborder ses pratiques comme des devoirs religieux ? Pour les participants, cela n’engendre chez eux qu’un sentiment de culpabilité lorsqu’elles ne peuvent pas être suivies à la lettre. Il ne s’agit pas d’accomplir un rite simplement « parce qu’il le faut », sans le comprendre, ou encore pour « faire plaisir » à Dieu afin d’obtenir égoïstement sa place au Paradis. Beaucoup souhaitent sortir d’une approche quantitative et comptable du rite pour privilégier la qualité. Les pratiques doivent être libres pour que celles-ci nous apaisent et nous revitalisent intérieurement. Elles ne doivent pas susciter la crainte de Dieu, le désir de cumuler des bons points ou être incitées par la volonté de se faire bien voir par ses coreligionnaires.

« Vers une nouvelle sociabilité spirituelle en islam » (Eva Janadin et Anne-Sophie Monsinay)

« Voici la deuxième partie du compte-rendu d’une journée d’étude et de dialogue organisée par l’Association pour la renaissance de l’islam mutazilite (ARIM) en avril sur le thème : « Repenser sa vie spirituelle avec l’islam. Quelles pratiques islamiques pour notre temps ? ». De nombreux participants ont soulevé le fait qu’ils subissent régulièrement le regard culpabilisateur et moralisateur de leurs coreligionnaires sur eux dès lors qu’ils ont une approche singulière de leurs pratiques. Ainsi, certains se sentent mieux lorsqu’ils prient seuls chez eux plutôt qu’à la mosquée car ils ne subissent pas le regard d’autrui. Leur intimité est préservée quitte à ressentir une certaine solitude.