Mois : mai 2020

Prêche #14 Aïd El-Fitr « Le couple dans le Coran et en islam » (Eva Janadin, 24 mai 2020)

« Chères sœurs, chers frères en humanité,

As-Salâm ʿalaykum wa rahmatu llâh wa barakâtuhu. Que la paix, la miséricorde et les bénédictions de Dieu soient sur vous. ‘Aïd mubarak sa’îd ! Taqabbal Allâhu al-siyâm wa l-qiyâm wa taqabbal Allâhu sâlih al-a’mâl wa kuli yawm wa antum bi-khayr ! Je vous souhaite une bonne fête de la rupture du jeûne ! Que Dieu accepte votre jeûne et vos prières et qu’Il accepte vos bonnes actions. Puissiez-vous bien vous porter chaque jour de l’année ! Que Dieu vous bénisse en ce jour de fête, qu’Il vous apporte la joie et la possibilité de la partager avec vos proches. Puissiez-vous continuer à profiter des vertus et des bienfaits spirituels de ce mois de Ramadan pour le reste de l’année. Que votre cœur s’adoucisse loin des paroles malveillantes, des convoitises et des serments fallacieux. Que votre âme puisse s’apaiser par l’effet de la modération et du partage. Que votre esprit soit guidé par la sobriété, la maîtrise de soi et le silence intérieur.

Prêche #13 « Le mois de Ramadan et la nuit du destin : sens et modalités » (Anne-Sophie Monsinay, 15 mai 2020)

Le sens spirituel du jeûne

Le jeûne renvoie à l’idée d’un retrait du monde et de notre quotidien. « Saoum » signifie « jeûner, s’abstenir, faire abstinence, chômer, se taire, se calmer ». En se privant d’un élément vital pour le corps, nous l’affaiblissons et apprenons à le maîtriser. Nous sommes moins soumis à notre corps, à ses désirs, à notre mental, à notre ego et plus en phase avec notre état divin. En délaissant notre corps, nous nous détournons de ce qui contient notre incarnation et nous ancre dans ce monde. Nous favorisons des états spirituels plus poussés et plus propices à nous relier à l’Unité. Cela ne doit être qu’occasionnel car nous sommes sur terre pour vivre notre incarnation et nous réaliser dans notre corps. Néanmoins, le jeûne est un bon outil pour développer des facultés spirituelles. Paradoxalement, ce délaissement du corps entraîne en réalité une plus grande attention à celui-ci. Nous prenons davantage conscience de notre état physique, de notre force ou faiblesse physique avant de prendre conscience de la force spirituelle prodiguée par le jeûne. Les aliments consommés au moment de la rupture du jeûne le sont avec plus de conscience et ont un effet plus immédiat et ressenti sur notre corps. Par exemple, le jeûne sera vécu avec plus de difficultés au lendemain d’un repas trop copieux ou inadapté.

Prêche #12 « Le jeûne du mois de Ramadan : intention et finalité éthique » (Eva Janadin, 1er mai 2020)

« Chères sœurs, chers frères en humanité,

J’espère que ce début de Ramadan inédit se passe au mieux pour vous toutes et tous malgré les difficultés liées au confinement et à cette pandémie. Je souhaite également que celles et ceux qui ne jeûnent pas, pour des raisons de santé ou par choix, vivent également bien cette période, sans avoir à subir de culpabilité, de déception, ni de sanction ou de pressions extérieures.